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Il est aise de constater que l’Etat français est de plus en plus ouvert à la vente d’Aréva et d’un démantèlement du groupe. En effet le groupe Aréva a confirmé avoir reçu une « lettre d’offre indicative » de la part d’EDF. Le groupe se refuse à tout commentaire sur le périmètre concerné et le montant du rachat mais selon le journal Les Echos, pour reprendre toute la division réacteurs d’Aréva EDF a fait une proposition indicative d’un peu plus de deux milliards d’euros.
Actionnaire majoritaire à hauteur de 86,5%, l’Etat a annoncé qu’il trancherait rapidement, dans les semaines à venir, sur l’avenir du groupe public et sur son redressement. Nos politiques successives se faisant une spécialité d’aller vers la facilité et les résultats rapides en proie à la pression médiatique, il est fort à parier que l’avenir du groupe est bien au démantèlement.
La direction d’Aréva est plutôt réticente à cette orientation et propose plutôt à une collaboration limitée avec la mise en commun des équipes d’ingénieurs plutôt que de devenir une filiale dédiée d’EDF comme l’expliquait le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy.
1 mois pour 6 000 emplois
On nous annonce un calendrier qui se précipite et s’accèlère avec Michel Sapin, ministre des Finances qui reçoit mercredi matin Philippe Varin, tout frais président d’Aréva, avant une réunion à l’Elysée le 3 juin et un dernier Conseil de politique nucléaire début juillet en charge de trancher.
Il y a certes une urgence d’action, Areva a accusé une perte nette de 5 milliards d’euros en 2014 et le groupe a déjà engagé en interne un plan d’économies qui s’oriente vers la suppression de 6 000 emplois dans le monde.
5 milliars de perte, 6 000 postes qui deviennent précaires et un tout petit mois pour trancher, il y a comme une urgence inadéquate.